L’anthropocène est une hypothèse féconde pour remettre en cause le postulat anthropocentriste et poser la question de la poétique de l’humain en même temps que de l’animal.
Le texte de Derrida L’animal que donc je suis, et avant lui, ceux de Deleuze et Guattari sur le devenir-animal de la littérature, sont précurseurs de ce qui émerge actuellement en philosophie politique et en anthropologie dans le champ des études littéraires.
Il existe aujourd’hui un croisement de la zoosémiotique et des études littéraires, et même une zoopoétique comparatiste correspondant aux Animal Studies américaines (Ecocriticism et Environmental Studies). C’est à cette nouvelle discipline émergente qu’entend se rattacher ce séminaire qui étudiera en parallèle, au croisement de la philosophie et de la littérature (Deleuze, Derrida, Bailly), des textes directement littéraires (Rilke, Colette, Mouawad, Coetzee) et des textes de critique littéraire et stylistique (Jousset, L’Anthropologie du style).