PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Les réflexions sur la recherche en arts plastiques sont légion depuis ces dix dernières années et coulent essentiellement de la plume d’enseignants, d’acteurs du monde de la culture, d’artistes, d’étudiants ou encore de jeunes chercheurs confrontés à la difficulté de rédiger un mémoire en arts plastiques. Les conclusions auxquelles parviennent ces réflexions pour le moins hétéroclites sont évidemment très différentes les unes des autres. À l’instar de l’historique « articulation pratique/théorie » qui fut à l’origine de la méthodologie de mise lors de la création des arts plastiques comme discipline universitaire, plusieurs professeurs des universités proposent aujourd’hui d’autres alternatives comme celle qui consiste à parler de création/recherche ou encore d’extradisciplinarité.
Dans le champ universitaire des sciences humaines, les études en arts plastiques font exception dans le fait que l’on exige des étudiants d’avoir à la fois une production artistique et théorique. On serait alors tenté d’aller chercher du côté des sciences dures un modèle expérimental peut-être plus proche du nôtre, mais si la distinction entre recherche fondamentale et recherche appliquée prend tout son sens dans certaines disciplines scientifiques, on ne peut réellement appliquer cette distinction dans le champ qui est le nôtre, « l’utilité », ou la « rentabilité » de nos travaux ne se mesurant pas aisément, voire ne se mesurant pas du tout. Pourtant écriture et production d’œuvres d’art ont souvent fait bon ménage si l’on en juge par l’abondance des écrits d’artistes depuis la Renaissance et particulièrement au XXe siècle, moment qui, après l’essor de la presse papier au XIXe siècle, voit également fleurir la création de revues diverses, plus ou moins éphémères, souvent associées à des mouvements artistiques, notamment d’avant-garde. Pourquoi la recherche universitaire dite en arts plastiques, associant, donc, une production de textes écrits et une production artistique pose-t-elle un problème méthodologique si, par ailleurs, dans l’histoire de l’art, cette association semble avoir été aussi réelle que fructueuse ? À partir de l’étude de textes précis mis en regard de l’œuvre de leur auteur, il s’agira d’analyser la portée théorique de ces derniers mais aussi la nature des écarts qui se creusent parfois entre ce qui s’exprime à l’écrit et ce qui se joue dans une œuvre d’art. En observant de près la posture de l’artiste qui, parallèlement à son œuvre, écrit, ce cours apportera quelques propositions méthodologiques articulées autour des nécessaires distinctions qui s’opèrent entre recherche sur, avec et en arts plastiques.
À partir de ce fond méthodologique, le cours sera essentiellement construit autour de conseils techniques liés à la rédaction du mémoire de recherche et d’une série d’exercices d’écriture. Il est assorti d’une courte bibliographie liée à la question de la recherche en arts.
Les réflexions sur la recherche en arts plastiques sont légion depuis ces dix dernières années et coulent essentiellement de la plume d’enseignants, d’acteurs du monde de la culture, d’artistes, d’étudiants ou encore de jeunes chercheurs confrontés à la difficulté de rédiger un mémoire en arts plastiques. Les conclusions auxquelles parviennent ces réflexions pour le moins hétéroclites sont évidemment très différentes les unes des autres. À l’instar de l’historique « articulation pratique/théorie » qui fut à l’origine de la méthodologie de mise lors de la création des arts plastiques comme discipline universitaire, plusieurs professeurs des universités proposent aujourd’hui d’autres alternatives comme celle qui consiste à parler de création/recherche ou encore d’extradisciplinarité.
Dans le champ universitaire des sciences humaines, les études en arts plastiques font exception dans le fait que l’on exige des étudiants d’avoir à la fois une production artistique et théorique. On serait alors tenté d’aller chercher du côté des sciences dures un modèle expérimental peut-être plus proche du nôtre, mais si la distinction entre recherche fondamentale et recherche appliquée prend tout son sens dans certaines disciplines scientifiques, on ne peut réellement appliquer cette distinction dans le champ qui est le nôtre, « l’utilité », ou la « rentabilité » de nos travaux ne se mesurant pas aisément, voire ne se mesurant pas du tout. Pourtant écriture et production d’œuvres d’art ont souvent fait bon ménage si l’on en juge par l’abondance des écrits d’artistes depuis la Renaissance et particulièrement au XXe siècle, moment qui, après l’essor de la presse papier au XIXe siècle, voit également fleurir la création de revues diverses, plus ou moins éphémères, souvent associées à des mouvements artistiques, notamment d’avant-garde. Pourquoi la recherche universitaire dite en arts plastiques, associant, donc, une production de textes écrits et une production artistique pose-t-elle un problème méthodologique si, par ailleurs, dans l’histoire de l’art, cette association semble avoir été aussi réelle que fructueuse ? À partir de l’étude de textes précis mis en regard de l’œuvre de leur auteur, il s’agira d’analyser la portée théorique de ces derniers mais aussi la nature des écarts qui se creusent parfois entre ce qui s’exprime à l’écrit et ce qui se joue dans une œuvre d’art. En observant de près la posture de l’artiste qui, parallèlement à son œuvre, écrit, ce cours apportera quelques propositions méthodologiques articulées autour des nécessaires distinctions qui s’opèrent entre recherche sur, avec et en arts plastiques.
À partir de ce fond méthodologique, le cours sera essentiellement construit autour de conseils techniques liés à la rédaction du mémoire de recherche et d’une série d’exercices d’écriture. Il est assorti d’une courte bibliographie liée à la question de la recherche en arts.
- Enseignant: Anna GUILLO