« Regards croisés sur la mémoire en danse »
Aujourd’hui on voit se multiplier les performances en danse qui thématisent la mémoire corporelle et le corps-archive, ou bien qui tentent de (re)construire une mémoire de l’histoire de la danse. On adapte des chorégraphies de la danse du XXe siècle, moins avec une volonté de reconstruire à l’identique que dans l’idée d’une reconstruction qui admet sa différence d’avec l’original. Dans ces pratiques de reconstitution, nommées aussi du re-enactement, il s’agit, entre autres, pour les artistes de s’inscrire soi-même dans une lignée, de se construire à travers ces adaptations, et de ne pas être seulement le support d’une mémoire en danse.
Partant de quelques réflexions sur cet engouement pour la mémoire en danse, autant en Allemagne qu’en France, et sur la part importante de la narration dans un certain nombre de performances contemporaines, le cours étudie plusieurs œuvres chorégraphiques en mettant l’accent sur la notion de corps-archive, sur les reprises de la danse allemande d’avant-garde et sur l’impact du Tanztheater en France (Mary Wigman, Valeska Gert, Kurt Jooss, Dore Hoyer, Pina Bausch, Susanne Linke, Christiana Morganti…).