Si d’un point de vue purement logique l’identité et l’altérité s’opposent, elles n’entretiennent pas moins une relation permanente de construction réciproque dont témoignent les œuvres littéraires. Les enseignements de l’UE interrogent de façon critique le couple altérité vs. identité dans ses aspects littéraires, linguistiques, historiques et anthropologiques en se centrant sur la relation à l’Autre, l’étude du dialogisme, de l’intertextualité, des réécritures et hybridations génériques pour mettre en perspective l’altérité-même de la littérature.

Les objectifs consistent à se familiariser avec la diversité des littératures françaises de l’époque médiévale aux écritures francophones contemporaines pour situer les différentes productions de façon précise dans leur contexte, à élaborer une perspective critique sur l’inclusion ou l’exclusion des textes dans le canon littéraire, à produire à l’écrit et à l’oral des analyses argumentées, précises et nuancées des œuvres étudiées grâce à l’éclairage apporté par différents travaux théoriques.

Le cours aborde les différentes facettes de l’altérité en trois volets principaux :

  1. 1.    L’Autre de la littérature (le littéraire et ses autres) : marges du livre, du texte, du littéraire, poésie orale et oraliture, centre et périphérie, « mauvais genres » et « contre-littératures ».
  2. 2.    Nous et les autres : rencontres et conflits, discours sur l’Autre et discours de l’Autre, littérature de voyages, exotisme, post-exotisme et esthétique du Divers, distance et opacité culturelle, interculturalités, transculturalités, poétiques de l’altérité et de la relation.
  3. 3.    L’Autre dans le texte : altérité dans le discours, altérités langagière et linguistique, dialogisme, polyphonie, hybridités génériques, appropriations poétiques, pratiques hétérolingues et translingues, intertextualités subversives (reprises, pastiches, parodies, réécritures, réinventions), lectures hétérodoxes, texte singulier du lecteur.