Cet enseignement a pour objet l’étude des transformations du cycle de vie et de ses enjeux sociaux, par l’analyse approfondie de deux processus dynamiques de socialisation :
L’analyse sociologique de la jeunesse comme processus d’entrée dans la vie adulte depuis bientôt un quart de siècle en France a permis de détailler l’étude de « calendriers » considérés comme pertinents et décisifs (décohabitation, mise en couple, etc.). Les différences de comportements exhibées ont révélé l’influence des appartenances sociales des jeunes : appartenance de sexe, statut d’activité, origine sociale, etc. La prise en compte de ces « variables » s’est faite dans un contexte « sociétal » caractérisé à la fois par une expansion quantitative sans précédent du statut étudiant et par une précarisation des conditions d’entrée dans la vie active, elle-même annonciatrice d’une fragilisation globale des statuts socio-professionnels adultes. Quelle analyse « sociologique » sur le long terme peut-on mener de l’entrée dans la vie adulte ? Les tendances observées mettent en discussion les modèles sociaux et sexués de comportements et révèlent l’importance de distinguer les différents calendriers d’entrée dans la vie adulte, à l’instar de la décohabitation, de l’entrée dans la vie active ou encore dans la sexualité et la vie de couple. La sexualité des jeunes s’inscrit dans un processus d’autonomisation de la jeunesse comme âge de la vie, qui révèle les normes sociales différenciés assignés aux garçons et aux filles. A travers une mise en perspective historique et une vision comparative (Europe, Asie), il s’agira de mettre plus généralement l’accent sur les conditions sociales dans lesquelles s’effectue le passage à l’âge adulte, en soulignant l’affaiblissement des rites de passage et le caractère progressif et entremêlé des seuils d’entrée dans la vie adulte.
L’analyse sociologique de la jeunesse comme processus d’entrée dans la vie adulte depuis bientôt un quart de siècle en France a permis de détailler l’étude de « calendriers » considérés comme pertinents et décisifs (décohabitation, mise en couple, etc.). Les différences de comportements exhibées ont révélé l’influence des appartenances sociales des jeunes : appartenance de sexe, statut d’activité, origine sociale, etc. La prise en compte de ces « variables » s’est faite dans un contexte « sociétal » caractérisé à la fois par une expansion quantitative sans précédent du statut étudiant et par une précarisation des conditions d’entrée dans la vie active, elle-même annonciatrice d’une fragilisation globale des statuts socio-professionnels adultes. Quelle analyse « sociologique » sur le long terme peut-on mener de l’entrée dans la vie adulte ? Les tendances observées mettent en discussion les modèles sociaux et sexués de comportements et révèlent l’importance de distinguer les différents calendriers d’entrée dans la vie adulte, à l’instar de la décohabitation, de l’entrée dans la vie active ou encore dans la sexualité et la vie de couple. La sexualité des jeunes s’inscrit dans un processus d’autonomisation de la jeunesse comme âge de la vie, qui révèle les normes sociales différenciés assignés aux garçons et aux filles. A travers une mise en perspective historique et une vision comparative (Europe, Asie), il s’agira de mettre plus généralement l’accent sur les conditions sociales dans lesquelles s’effectue le passage à l’âge adulte, en soulignant l’affaiblissement des rites de passage et le caractère progressif et entremêlé des seuils d’entrée dans la vie adulte.
- Professor: Catherine SCORNET