Pseudotraductions: histoire de la traduction au miroir de ses faux-semblants
M1 — La traduction dans l’histoire littéraire, 18 HETD.
Mardi de 15 h à 17 h.
Descriptif :
On désigne par le terme de pseudotraduction ces œuvres littéraires qui, pour de multiples raisons, se présentent comme des traductions alors qu’elles ne le sont pas. Qu’il s’agisse d’un infragenre parodique, d’une stratégie éditoriale ou d’un procédé métanarratif, ce type d’œuvre réalise le paradoxe d’une traduction sans texte source, en prenant tour à tour la forme d’une supercherie littéraire ou celle d’un cas limite de l’émancipation du geste de traduction. Nous allons voir comment, dans l’histoire littéraire, la traduction a pu servir de dispositif de diversion créative ou de ressort métalittéraire : du célèbre modèle de Cervantes aux Lettres de Montesquieu, des fictions bibliographiques de Borges aux cas scandaleux de Vian et de Queneau, jusqu’à l’improbable traduction du français au français de Nicole Brossard pour n’en citer que quelque un. Ces textes, en mettant en scène l’espace de traduction comme une fiction, font émerger les frictions linguistiques, économiques et morales de leur temps. À l’appui de textes théoriques qui ont tenté de clarifier ce phénomène littéraire (Popovic, Toury, Martens & Vanacker, Jenn), nous allons étudier des préfaces de traducteur•ices supposé•es, des récits de péripéties éditoriales, des histoires d’originaux inexistants qui existent pourtant bel et bien en traduction. Un cahier de textes sera distribué en cours.
Modalités d’évaluation :
La note finale sera calculée sur : 1. La participation 2. Un exposé en groupe ou individuel autour d’un cas de pseudotraduction. 3. Un devoir sur table.
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M1 — La traduction dans l’histoire littéraire, 18 HETD.
Mardi de 15 h à 17 h.
Descriptif :
On désigne par le terme de pseudotraduction ces œuvres littéraires qui, pour de multiples raisons, se présentent comme des traductions alors qu’elles ne le sont pas. Qu’il s’agisse d’un infragenre parodique, d’une stratégie éditoriale ou d’un procédé métanarratif, ce type d’œuvre réalise le paradoxe d’une traduction sans texte source, en prenant tour à tour la forme d’une supercherie littéraire ou celle d’un cas limite de l’émancipation du geste de traduction. Nous allons voir comment, dans l’histoire littéraire, la traduction a pu servir de dispositif de diversion créative ou de ressort métalittéraire : du célèbre modèle de Cervantes aux Lettres de Montesquieu, des fictions bibliographiques de Borges aux cas scandaleux de Vian et de Queneau, jusqu’à l’improbable traduction du français au français de Nicole Brossard pour n’en citer que quelque un. Ces textes, en mettant en scène l’espace de traduction comme une fiction, font émerger les frictions linguistiques, économiques et morales de leur temps. À l’appui de textes théoriques qui ont tenté de clarifier ce phénomène littéraire (Popovic, Toury, Martens & Vanacker, Jenn), nous allons étudier des préfaces de traducteur•ices supposé•es, des récits de péripéties éditoriales, des histoires d’originaux inexistants qui existent pourtant bel et bien en traduction. Un cahier de textes sera distribué en cours.
Modalités d’évaluation :
La note finale sera calculée sur : 1. La participation 2. Un exposé en groupe ou individuel autour d’un cas de pseudotraduction. 3. Un devoir sur table.
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- Διδάσκων: Gabriele STERA