Traduction et interprétation Traduction littéraire
Responsable du séminaire, référente : Aude Locatelli

Intervenants :

-Aude Locatelli
-Etienne Leterrier
-Thibault Grasshoff

Nom du séminaire : Intermédialités I et II (2023-2024)

Codes UE : HTDAU03-HTDCU06

Jour et heure : Mardi 9h-12h

Description et bibliographie :

Le séminaire Intermédialités se compose de trois parties consacrées aux rapports de la littérature et de la musique (A. Locatelli), de la littérature et de la peinture (E. Leterrier) et de la littérature et du cinéma (T. Grasshoff) :

1) A. Locatelli (semaines 1 à 4) :

Introduction à la notion d’intermédialité dans le domaine des rapports de la littérature et de la musique : formes mixtes (co-présence du texte et de la musique dans les domaines de la poésie chantée et du théâtre lyrique) et œuvres de fiction « musicales », par exemple : Le Violoniste de Paolo Maurensig (Canone inverso, 1996, tr.1998), Le Musicien de Charles Reznikoff (The Manner Music, 1977, tr. 1986), 1986 et Frère sommeil de Robert Schneider (Schlafes Bruder, 1992, tr. 1994).

Eléments de bibliographie critique :

CUPERS, Jean-Louis, Ouvertures mélopoétiques. Initiation aux études musico-littéraires, Aix-en-Provence, PUP, « Textuelles », 2018.
FISCHER, Caroline (textes réunis par), Intermédialités, Nîmes, Lucie éditions, Société Française de Littérature Générale et Comparée, « Poétiques comparatistes », 2015.
LANDEROUIN, Y. et LOCATELLI, A. (textes réunis par), Musique et roman, Paris, Editions du Manuscrit, 2009.
SOUNAC, Frédéric, Modèle musical et composition romanesque, Paris, Classiques Garnier, 2014.





2) E. Leterrier (semaines 5 à 8) :

Qu'est-ce qu'un portrait ? Le cours croisera deux domaines de la portraiture : la littérature et la peinture. On constatera que ces deux domaines entretiennent depuis toujours un rapport fécond, nourri de complémentarité et d'oppositions, où circule la question philosophique de la ressemblance, et celle de la supériorité respective de chaque medium. S'il s'agit toujours de l'apparition d'une figure identifiable, les dimensions fonctionnelles, esthétiques, historiques, philosophiques des portraits diffèrent profondément, entre oeuvre peinte et oeuvre écrite. On verra ainsi que le portrait constitue à la fois une même réalité phénoménologique dans plusieurs media, mais aussi deux genres esthétiques homonymes et distincts, sans cesse nourris l'un par l'autre.

Eléments de bibliographie critique :

FOSSI, Gloria (dir.), Le portrait. Paris, Gründ, 1998. 333 p.
GIGANTE, Elisabetta, L'art du portrait. Paris, Hazan, 2012. 333 p.
BAQUE, Dominique, Visages : du masque grec à la greffe du visage. Paris, Éd. du Regard, 2007. 223 p.
WRONA, Adeline, Face au portrait : de Sainte-Beuve à Facebook. Paris, Hermann, 2012. 441 p.


3) T. Grasshoff (semaines 9 à 12) :

Ce cours interrogera les rapports entre cinéma et littérature à travers les processus d'adaptation d'un roman à l'écran. Les films étudiés seront traversés par un même thème, celui de l'escapade – entre évasion et robinsonnade – à laquelle répond le désir de liberté, d'invention, de quelques cinéastes chez qui l'adaptation devient le point de départ d'une aventure cinématographique : La Grande évasion et La Fille du désert (Raoul Walsh, 1941 et 1949), Monika (Ingmar Bergman, 1953), Pierrot le fou (Jean-Luc Godard, 1965), Les Naufragés de l'île de la Tortue (Jacques Rozier, 1976).

Eléments de bibliographie critique :

BRESSON, Robert, Notes sur le cinématographe, éd. Gallimard, 1995.
ROPARS-WUILLEUMIER, Marie-Claire, De la littérature au cinéma, éd. Colin, 1970.
SABOURAUD, Frédéric, L'adaptation, éd. Cahiers du cinéma / SCÉRÉN/CNDP, 2006.
VANOYE, Francis, L'adaptation littéraire au cinéma, éd. Armand Colin, 2011.