Philosophie Histoire de la philosophie et métaphysique
Le cours de philosophie ancienne est complété par ce TD de langue disciplinaire « grec ancien ». Nous reprendrons, à partir de textes issus autant que possible du cours, quelques fondamentaux de la langue grecque : alphabet, déclinaisons, conjugaison, grammaire, accentuation. Le cours s’adressera ainsi tant aux débutants, qui pourront y acquérir les bases d’une compréhension écrite de la langue, qu’aux progressants, qui y verront une occasion de se familiariser avec un lexique proprement philosophique – et ce, dans l’objectif de parvenir tous ensemble, à la fin du semestre, à traduire approximativement des extraits de textes (pour les passages les plus simples), ou à faire le va-et-vient entre le texte grec et sa traduction française (pour les passages plus compliqués).
La crise moderne de la citoyenneté a pu motiver une référence nostalgique à celle des Anciens (cf. Benjamin Constant). Nous chercherons à en déterminer la pertinence à partir des philosophies politiques de Platon et d’Aristote, en posant une série de problèmes relatifs à la définition du « citoyen ». 1) Nous commencerons par définir le citoyen à partir de la « cité » à laquelle il appartient, en nous demandant : sur quelle base une multitude d’individus peut-elle former une véritable communauté unifiée ? Et, si c’est à partir d’une fin commune, la cité peut-elle se contenter, comme d’autres formes de communauté, de se donner un objectif économique ou sécuritaire, ou doit-elle tendre à « la vie bonne » (ce qui pose le problème de l’articulation entre bonheur collectif et individuel) ? Mais dès lors, s’il n’y a qu’une fin valable pour une cité, comment rendre compte de la pluralité des constitutions politiques ? 2) Nous essaierons ensuite de donner une définition unifiée du citoyen : y a-t-il autant de citoyens que de cités différentes, ou faut-il penser, par exemple, que seuls les membres d’une communauté démocratique sont des « citoyens » au sens plein du terme ? Cet idéal de citoyenneté, en ce qu’il paraît exclure certains citoyens comme « passifs », nous amènera à poser le problème de l’égalité entre les citoyens (est-elle toujours juste?) et de l’utopie politique (est-elle nécessairement irréalisable) ? 3) Nous finirons, pour répondre à ces problèmes, par nous pencher sur la « fabrique de la citoyenneté », à la fois au sens idéologique de la constitution des grands mythes de la citoyenneté (ce qui posera le problème de l’usage du mensonge en politique), et au sens pédagogique de la formation du citoyen.