AMeTICE - Enseigner et apprendre avec le numérique

L’enseignement porte sur les initiatives et stratégies de DD menés notamment au sein d’espaces labéllisés (aires protégées, quartiers créatifs…), d’espaces touristiques, et mobilisées pour la réalisation des diagnostics territoriaux.

L'UE vise à expliciter comment les principes et le référentiel Développement Durable est traduit dans les territoires : dans les documents d'aménagement, de planification, les documents stratégiques, les chartes, etc. Il vise également à ce que les étudiants est un discours réflexif sur les discours portés sur le DD et ses indicateurs.

à la fin des séances, les étudiants seront également en mesure d'identifier les formes de durabilité d'initiatives dans des domaines tels que le tourisme, la conservation de la biodiversité, les projets urbains et en capacité de mettre en lien les enjeux territoriaux des actions menés au titre d'un DD.

Compétences à acquérir

- Mobilisation des concepts et des processus géographiques portant sur les stratégies de développement durable dans les territoires

-  Acquisition des principes et enjeux de la réalisation de diagnostics territoriaux

- capacité d’analyse critique des processus de labéllisation territoriale

- Capacité à rédiger et à exposer un travail à l’oral

Environmental Issues as an Illustration of Controversy

Relations, confrontations, contre-culture après 1945

Étude du texte et de l'image.

Le monde à la fin de l’Antiquité (Occident et Orient)

Les épidémies auraient profondément transformé le paysage géopolitique européen. Selon certains historiens qui s'intéressent à de nouvelles données scientifiques, les épidémies auraient même accéléré le désagrègement de l'Empire romano-byzantin. Traditionnellement on a expliqué la chute de ces Empires par :
- Guerres civiles,
- Crise économique
- Grandes migrations
Mais pourquoi ces empires s’effondrent ? Et, notamment Rome, un des plus important de l’Antiquité ?
Il existe 2 facteurs qui ont pu être déterminants :
- La peste
- Et, un important changement climatique s’accompagnant d’une baisse des températures
1) Peste
2) Le changement climatique

Bien sûr, ce n’est pas immédiat, c’est un phénomène lent. Il s’étend entre le IIe et VIIe siècles, c’est une sorte de qui fragilisation les systèmes administratifs et politiques.
En premier lieu, les épidémies qui font baisser la démographie et le développement économique. L’ancien monde romain occidental est désormais administré par les élites « barbares » qui à la suite de leur arrivée occupent des responsabilités.

En 306, est proclamé l’empereur Constantin à la tête de l’Empire romain d'Orient, au moment où celui-ci se divise en deux : la partie occidentale et orientale de l’Empire romain. Il va s'appliquer à unifier un territoire divisé. Grand réformateur économique, politique et militaire, il se convertit au christianisme. Indubitablement romain, cet empire est aussi chrétien et de langue grecque.
En 476, c'est la chute de l'Empire romain d'Occident, l'Empire byzantin devient alors l'unique successeur de l'empire romain en place. Byzance est le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, qui sont d’ailleurs constamment assaillies par des peuples nouveaux. L’empereur Justinien (empereur de 527 à 565), parvient à étendre une partie des antiques frontières impériales, avant d’en connaître une profonde rétraction.
L’épisode le plus dévastateur est la peste de Justinien, qui éclate en en 541, une des premières pandémies de l’Histoire. Celle-ci dure deux siècles et emporte des dizaines de millions de personnes. Á Constantinople, en une seule journée, la peste tue jusqu’à 16 000 habitants !
Dans la cité de Rome, la population passe de 700 000 à 20 000 âmes après l’épidémie !
Le responsable de cette pandémie est une bactérie Yersinia pestis, un agent pathogène virulent, un des mortels de l’histoire de l’humanité. Originaire d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan, le Xinjiang (ou Sin-kiang) de Chine et le nord de l'Afghanistan), ce bacille et la maladie qu’il provoque se transmettent par la puce véhiculée par les rats qui piquent également l’homme !
L’année 536 est une des plus froide de la période. Les rongeurs sont certainement sensibles aux variations climatiques.
La maladie se répand grâce aux voies commerciales maritimes, puis terrestres et à la concentration de population dans les grandes cités de l’Empire.
Á cela s’ajoute, entre 450 et 700 (le petit âge glaciaire), un dérèglement climatique qui amoindrit les récoltes et affaiblit les populations et la diffusions des maladies
Par ailleurs, le VIe s. est aussi le moment où ont lieu plusieurs explosions volcaniques qui viennent masquer le soleil sous un épais nuage de cendres.

On le sait aujourd’hui, le climat et les maladies vont de pair. L’espérance de vie moyenne est 25 ans. En plus de la peste, sévissent également la lèpre, le paludisme, etc.
Les populations sont désemparées et croient à une « colère divine » ce qui va renforcer le phénomène religieux. Les gens cherchent des explications à ces fléaux. Le christianisme se diffuse plus rapidement durant cette période.
L’affaiblissement l’Empire romano-byzantin et des structures de l’état à l’est va favoriser la conquête islamique. L’Islam est un mouvement géopolitique et les états romains et perses se déjà épuiser par des années de guerres et de maladies font déborder par les combattants islamiques.

Bibliographie :
Kyle Harper, Comment l'Empire romain s'est effondré. (Ed. La Découverte. Poche / Sciences humaines et sociales. 2019)
Catherine Saliou, Le Proche-Orient : de Pompée à Muhammad : Ier s. av. J.-C.-VIIe s. apr. J.-C. (Belin, 2020).
Coumert, Magali, et Bruno Dumézil. « Bibliographie », Magali Coumert éd., Les royaumes barbares en Occident. Presses Universitaires de France, 2014, pp. 125-125.

Les grandes migrations
La date de 476 après J.-C. marque la chute de l’Empire romain d’Occident et la fin de l’Antiquité. Les migrations incessantes venant du nord-est aux IVe et Ve siècles, affaiblissent l’Empire romain d’Occident. Les institutions développées dans toutes les provinces disparaissent. Les villes de l’Empire se dépeuplent, les habitants préfèrent se réfugier dans les campagnes et sur les sites de hauteur.
Dès l’hiver 406, les « barbares » se partagent l’Empire : les Francs autour du Rhin, les Alamans dans la plaine d’Alsace, les Burgondes dans la vallée du Rhône et les Vandales dans le sud de l’Espagne. Rome est alors pillée une première fois en 410. Le dernier empereur romain d’Occident est déposé le 4 septembre 476.
Le nom d’Attila (395-453), roi des Huns, reste attaché aux "invasions barbares". Il est le roi d'une peuplade originaire des steppes d’Asie centrale qui a bâti un empire de la plaine du Danube vers la mer Caspienne, à l’est, et l’actuelle Allemagne à l’ouest.

Ces mouvements migratoires de populations germaniques, hunniques (des Huns) et autres, à partir de l’arrivée des Huns dans l’Est de l’Europe centrale aux environs de 375 jusqu’à celles des Lombards en Italie en 568 et des Slaves dans L’Empire romain d’Orient en 577.

Durant les IVe et Ve siècles, des accords sont conclus entre les autorités de l’empire et les Wisigoths permettant pour la première fois aux Goths de s’établir sur le territoire romain.
Les Francs se voient octroyer la mission de protéger la frontière nord-est des Gaules. Les Vandales et les Suèves pénètrent dans l’empire. L’administration impériale s'écroule, lentement mais inexorablement, dans la partie occidentale de l'empire, affaiblie par les guerres menées contre d’autres envahisseurs, et les autres fléaux. En Occident, les Ve et VIe siècles voient la création et la croissance de royaumes germaniques qui marquent de leur empreinte la culture de l’Europe pour tout le cours du Moyen Âge.

Pour en savoir un peu plus….
Kyle Harper, Comment l'Empire romain s'est effondré. (Ed. La Découverte. Poche / Sciences humaines et sociales. 2019)
Catherine Saliou, Le Proche-Orient : de Pompée à Muhammad : Ier s. av. J.-C.-VIIe s. apr. J.-C. (Belin, 2020).
Magali Coumert et Bruno Dumézil. « Bibliographie », Magali Coumert éd., Les royaumes barbares en Occident. Presses Universitaires de France, 2014, pp. 125-125.